« Faucher en avril, c’est pâturer en juin »

Débrayer vite certaines parcelles du pâturage et les inclure dans le chantier de récolte est une préconisation de l’Institut de l’élevage dans sa dernière note agroclimatique et prairies publiée le 17 avril 2024.

Les stocks sur pieds sont, en effet, assez importants. Les températures douces ont favorisé la pousse alors que la sortie des animaux a pris parfois beaucoup de retard. Le nombre de paddocks affecté au pâturage peut donc être réduit. 15 jours d’avance pour le pâturage suffisent. Les paddocks, sortis du pâturage et récoltés, « réintégreront le circuit de pâturage 20 à 35 jours après la récolte », souligne l’Idele. Faucher en avril, c’est donc pâturer en juin.

Pour le pâturage, mieux vaut « privilégier les parcelles avec de la portance et pâturer avec un chargement élevé et un temps de séjour court (en fil avant et fil arrière) », préconise l’Idele. L’objectif étant de limiter le piétinement des parcelles.

Vigilance sur le réglage de l’andaineur

Autre préconisation : ne pas hésiter à regrouper les andains 12 à 24 heures avant l’ensilage, afin d’accélérer le séchage et d’homogénéiser la matière sèche au sein de l’andain. Cela accélérera aussi le débit du chantier. Opération parfois interdite à cause des risques de pierre pour l’ensileuse.

Attention au réglage de l’andaineur, il peut être source de contamination de terre, ce qui augmente le risque butyrique au silo. Ce risque sera toutefois fortement réduit si la matière sèche du fourrage est supérieure à 30 % à la mise en silo.

Attention aussi à ne pas faucher trop ras du sol : visez 7 à 8 cm, voire 8 à 10 pour le méteil. Cela favorise l’aération sous l’andain tout en limitant la prise d’humidité par le sol.